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28 octobre 2009

Le Liban

« Celui qui reste assis est une pierre, celui qui va est un oiseau » (Proverbe libanais).

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Camilleri Eric Beyrouth (Liban) 15/06 au 31/08 promotion 2010

Diverses divergences peuvent être notées sur le plan culturel , entre le pays des cèdres et l’hexagone.

Ainsi, certains usages sont spécifiques à ce pays :

-Le mariage revêt une signification particulière au Liban, il est considéré comme un réel devoir religieux, une tradition, un passage obligé, une condition « sine qua non » pour vivre à deux. Derrière une apparente émancipation, le Liban entend garder ses traditions, le mariage en fait partie.

Les mariages inter-communautaires restent marginaux, de même que les divorces. Le mariage civil n’existe pas encore au Liban. Les couples de confessions différentes doivent se marier hors du pays. La principale destination est l’ile de Chypre. Un mariage peut y être célébré en quelques jours devant un juge dans une mairie de l’île. Au retour au Liban, le mariage est enregistré officiellement et sans problèmes.

-« le look » est très important au Liban où il définit encore plus qu’ailleurs le profil socioprofessionnel auquel son propriétaire prétend. Le Libanais aime la mode et l’élégance. Il prête également une attention toute particulière à son image à travers ses vêtements, sa voiture, le design de son portable, sa montre, etc.

-La ponctualité n'est pas une qualité libanaise. Être régulièrement en retard à ses rendez-vous est une malheureuse habitude locale. Il faut dire que dans un pays où les embouteillages sont nombreux, il est parfois difficile d’être tout à fait à l’heure. Par ailleurs, la notion orientale du temps est très différente de la conception européenne. La véritable traduction de « demain »serait davantage « dans un futur proche » que « le jour après aujourd’hui » Ainsi les affaires sont fréquemment remises au lendemain, elles finissent par se faire quand même. Ce n’est pas parce que vous avez du mal à joindre quelqu’un qu’il vous fuit, ou que votre travail commun ne se fera pas. Il faut s’armer de patiente et savoir que « inch’allah » ce que vous n’avez pas réussi aujourd’hui marchera mieux demain...

La Mosquée Hariri

-L'usage du klaxon au Liban est maladif. Les automobilistes l’utilisent à outrance, pour un rien et à toute heure. S’il est un accessoire indispensable pour les taxis services qui appellent ainsi un éventuel client, les klaxons résonnent pendant les embouteillages, quand quelqu’un fait un créneau (il prend trop de temps !), quand le feu passe au vert. On raconte avec humour que la « microseconde » au Liban est le temps qui sépare le passage du feu au vert et le premier coup de klaxon.

De plus, les libanais ont une curieuse interprétation et application du code de la route. L’usage du klaxon est totalement généralisé voire indispensable pour circuler. A défaut d’utiliser le clignotant, les chauffeurs peuvent tout à fait tendre le bras pour prévenir qu’ils tournent à gauche ou qu’ils s’arrêtent. Aussi, pour prévenir que le conducteur se prépare à effectuer un créneau, celui-ci lève sa main à travers la fenêtre en joignant les doigts, ce code permettra au véhicule de derrière de ne pas coller.

Un temps obligatoire, le port de la ceinture n’est plus de rigueur.

Pratique particulièrement dangereuse, beaucoup de personnes conduisent avec leurs enfants sur les genoux.

-Rond-point  Cola , carrefour  Chevrolet , montée « Berty, place Tabaris, carrefour Sultan Ibrahi, Intersection Abou Taleb, carrefour Cocody, pont de la Fiat, intersection Galerie Semaan, rue Commodore, quartier Yazbek... De nombreuses enseignes commerciales (pharmacies, épiceries, hôtels, garages automobiles etc..) sont aujourd’hui utilisées par la population pour designer tel ou tel carrefour, quartier ou rue de Beyrouth.

Ces dénominations non-officielles sont tellement ancrées dans la mémoire de la population que certaines sont désormais inscrites sur les panneaux de signalisation posés par la municipalité. Parmi ces enseignes certains établissements (usines Cola, garage Chevrolet, discothèque Tabaris, restaurants Sultan Ibrahim et Cocody, café Yazbek) sont fermés depuis plus de trente ans.

Une rue peut avoir plusieurs épiceries parfois l’une à coté de l’autre ou face à face. Leur rayon de chaland reste évidemment limité à quelques immeubles, voire un ilot résidentiel. Culturellement ancré dans les habitudes, ce commerce de proximité est particulièrement apprécié des libanais. Lieu de ravitaillement mais aussi de convivialité et d’échanges, les épiceries de quartier ne semblent pas trop affectées par la grande distribution. Elles ont des horaires souples et peuvent rester ouvertes tard le soir. L’épicier livre aussi à domicile.

Une rue commerçante

Par ailleurs, certains produits de consommation sont typiques du Liban

et son patrimoine gastronomique intéressant. Dans ce pays composé d'une vingtaine de communautés religieuses, la nourriture a l'art de réconcilier tout le monde .

- Boisson nationale du Liban et très répandue dans le moyen orient, l'arak est un peu le cousin de notre pastis marseillais. Fabriqué à base de vin distillé, l’arak est ensuite parfumé avec de l’anis. Il se boit très frais, dilué dans de l’eau.

C’est aussi le meilleur complément de la cuisine libanaise et de des délicieux mezzés.

-Certains cafés abritent toujours des fumeurs de narguilé (pipe à eau) et des joueurs invétérés, qui tapent la carte à longueur de journée ou méditent devant un jacquet. Ces fumeurs ressemblent à l’enfant qui tète. Le tuyau défie le temps, l’empêche de filer comme sur une autoroute, sa courbe ralentit la vie. « Encore un instant de volute, monsieur le bourreau…Encore un songe de fumée. » Max-Pol Fouchet.

Le plaisir du narguilé

Le narguilé fait partie des plaisirs de l’orient. Partagé entre amis, entre hommes ou femmes, il se savoure lentement pendant ou après un repas. Il existe plusieurs sortes de tabac, parfumé ou non dont la douceur accompagne les discussions pendant de longues heures.

-Le Haschisch libanais – herbe en arabe – est cultivé dans la plaine de la BEKAA et spécialement au nord, dans les régions reculées du HERMEL. En 1988, on répertoriait 25 000 hectares de cannabis et 9000 hectares de pavot.

Ce dernier a été introduit en 1983 au Liban. Au début des années 1990, les autorités libanaises, en collaboration avec l’armée syrienne, avaient détruit la quasi-totalité des parcelles de haschisch. On proposa alors aux paysans des cultures de substitution ; pommes de terre, tabacs ou tomates. Mais sans réel succès. La crise économique locale a incité les paysans à revenir a la culture du cannabis plus lucrative. Une campagne de destruction des plantations a été entreprise en 2002. Là encore sans réel succès. Le haschisch a fait un retour en force dans le pays en 2007, année de production record. Les autorités estiment qu’environ 7500 hectares de cannabis ont été semés en 2007, la plus grande surface depuis la fin de la guerre civile.

Les infractions à la loi sur les stupéfiants, y compris la détention de quantités minimes de drogue quelle qu’elle soit, sont passibles de lourdes peines de prisons. La surveillance à l’aéroport a été renforcée.

Le Liban est loin d’être un pays de production de cigares. Pourtant, le Libanais en est amoureux. Le pays se classe au sixième rang mondial au niveau des ventes. Accessoire à la mode, signe de richesse et de standing, fumer un cigare est tendance dans certains milieux beyrouthins.

-Enfin, les interventions chirurgicales esthétiques enregistrées au Liban sont en constante progression. Avec plus de 10 000 par an, cela représente environ 30 millions de dollars.

La clientèle étrangère représente 25 à 30% de cette activité. Au hit-parade des opérations : liposuccion et rhinoplastie, agrandissement du volume des seins et lifting. Plus de 90% des opérations sont pratiquées sur des femmes qui sont également adeptes des injections (contre les rides, volume des joues et des lèvres) et des traitements au laser. Une banque locale offre même des prêts pour financer ces opérations.

-Par ailleurs le Liban fait partie des pays où la piraterie occupe une grande place dans l’économie. Plus de 1000 câblo-opérateurs retransmettent des programme satellites sans autorisation à plus de 70% de la population ; 80% des DVD et 70 % des CD en circulation sont des copies illégales. La piraterie touche également les logiciels informatiques. Depuis 2001, le Liban a été placé sur la liste de surveillance prioritaire par l' United States Trade Representative.

La grotte aux pigeons

Pour conclure ce florilège des spécificités de ce pays voici un inventaire des comportements à privilégier et a contrario ceux à éviter.

Tout d'abord il est conseillé de :

-Apprendre quelques mots de politesse en arabe. Cela fera toujours plaisir ou pourra vous aider si vous arrivez à glisser un mot en arabe au milieu de la discussion.

-Discuter les prix avant de prendre un taxi service. Persuadés que vous êtes une proie facile, les chauffeurs vont parfois essayer de récupérer 2 ou 3 billets en plus. Ils le font très bien avec les locaux donc a fortiori avec les touristes. Négociez bien le coût du trajet avant de monter.

-Vérifier les factures des restaurants. Une erreur, délibérée ou non, a pu se glisser sur la facture.

-Avoir une tenue correcte pour visiter les lieux religieux. Il est préférable de porter des vêtements décents dans une église ou dans une mosquée.

-Demander à une personne l’autorisation de la prendre en photo. Généralement, les libanais aiment bien être pris en photo. Si vous croisez des enfants dans les ruelles des souks de Tripoli ou de Saida, ils seront ravis de poser. Par contre, certaines personnes âgées seront plus réticentes.

-Rester réservé vis-à-vis d’un inconnu au sujet de vos croyances et avis politiques.

Puis les comportements à proscrire sont les suivants :

-Photographier des sites stratégiques : casernes militaires, immeubles occupés par l’armée, barrages routiers et le port militaire de Beyrouth.

Quartier en construction

-Éviter de vous balader dans certains quartiers de Beyrouth. Bien qu’il n’y ait pas de danger réel, il est préférable d’éviter les camps palestiniens.

-Ne pas accepter des antiquités. Au cours de vos visites des sites archéologiques de Baalbek ou de Tyr, on pourra vous proposer des objets. Il est conseillé de les refuser car généralement ce sont des faux ou bien vous risquez d’avoir des problèmes avec les douanes.

-Serrer la main (pour les hommes) d’une femme voilée.

Contact Entreprise :

Fidus (Filiales de la Société Générales à Beyrouth )

Société spécialisée dans la gestion d'actifs.

Adresse : Rue des Banques,

Immeubles Sehanoui.

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